Paysage(s), dialogue avec J.-M. Granier

Paysage(s), Exposition SUDestampe à la Médiathèque d'Alès du 28 Janvier au 2 Mars 2022

 

Originaire de Lasalle, village cévenol de la vallée de la Salindrenque, Jean-Marie Granier (1922-2007) a essentiellement consacré son travail au dessin et à la gravure, des années 1950 au début du XXIe siècle. Professeur de dessin et de gravure à l’École des beaux-arts de Nîmes puis à l’ENSBA de Paris, membre de l’Institut de France, il finit sa carrière comme directeur du musée Marmottan-Monet.

La production de Jean-Marie Granier s’étend sur plus d’un demi-siècle. Des premiers travaux de 1946 aux ultimes créations de 2007, elle compte près de trois mille gravures au burin et à la pointe sèche, ainsi que plusieurs centaines de dessins. L’inspiration de Jean-Marie Granier se nourrit principalement de son contact avec la nature, des Cévennes à la Camargue en passant par l’Espagne lors de sa résidence à la Casa Vélasquez. Au fil des années le trait s’épure, s’éloignant d’une représentation figurative du monde pour devenir trace, signe, écriture.

Pour l’exposition de la médiathèque d’Alès, et dans le souci de faire écho à l’exposition du musée Pierre André Benoit (PAB), l’association SUDestampe a adressé un appel à participation à ses graveurs adhérents sur le thème du paysage entendu comme réalité mentale, paysage qui n’existe pas objectivement mais est relatif à ce que l’individu en pense, en perçoit, en dit.

Les artistes ont été invités à présenter des gravures au burin ou à la pointe sèche, techniques de prédilection de Jean-Marie Granier. Les gravures présentées dans l’exposition ont été choisies par Françoise Granier- Schmidt, fille de l’artiste et les membres du bureau de SUDestampe.

  • Burin : une plaque de métal est gravée à l’aide du burin, tige d’acier de section carrée ou losangée, affûtée en biais et montée sur un pommeau de bois. Le graveur incise le métal, traçant un sillon dont les bords sont ensuite ébarbés. Le trait obtenu est aigu au tirage.
  • Pointe sèche : le graveur attaque la plaque de métal avec une pointe fine tenue comme un crayon. Le sillon tracé laisse alors de fines barbes de métal qui vont accrocher l’encre donnant à ce procédé un trait plus velouté. Le nombre d’exemplaires est plus restreint du fait de la finesse des sillons qui s’écrasent à chaque passage sous la presse.

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