Village des Arts et Métiers Joan Beall, Benjamin Guyet et Nicolas Poignon

Vernissage le 7 décembre à 18h30 Exposition du 8 décembre au 6 janvier samedi, dimanche et jours fériés 14h-18h

Village des Arts et Métiers Hameau de Ricazouls 34800 Octon

Pour cette nouvelle édition de SUDestampe, le village des Arts et Métiers met la taille d’épargne à l’honneur en invitant trois artistes pratiquant la linogravure.

L’inspiration de Joan Beall vient essentiellement du monde végétal et minéral : herbes folles, arbres dénudés, murs décrépits, lignes d’horizon… Impressions fugaces qui après une lente maturation et le travail de recherche à l'atelier aboutissent parfois à une empreinte couchée sur papier chiffon ou estampe. Le résultat est essentiellement abstrait, traduisant le désir d'aller droit à l'essentiel de la forme, à sa ligne de force.

 

Après être passé par différentes techniques, c'est le graffiti qui amène Benjamin Guyet au début des années 2000 à travailler la typographie. Il crée alors des compositions saturées d'écritures à la fois brutes et raffinées au stylo Bic. En 2007, il s’inspire de l'affiche traditionnelle et construit dès lors ses planches à l’encre noire de façon plus sobre, en utilisant la lettre comme élément d'accroche et de mise en valeur de l'illustration. En 2013, la linogravure  est une révélation. Cette technique lui offre alors la possibilité de mettre tout ce qu'il a appris, en illustration, en composition et en typographie sur un même médium. Il crée alors Les éditions de l'Étau, nom sous lequel il signe et diffuse ses estampes. À présent, âgé de30 ans, il se consacre à repousser les limites techniques de cet art avec une grande exigence, autant pendant la préparation de la matrice que durant le tirage. En 2017 il est parmi les dix nominés du Prix Gravix.

« J’affectionne les paysages depuis de nombreuses années. C`est la pratique du dessin qui est le point de départ de tout mon travail de gravure sur linoléum. Je pratique cette technique de linogravure depuis 25 ans. Ce medium nous offre cette extraordinaire capacité à nous faire intervenir sur la plaque en positif ou bien en négatif, permettant à l’infini d’obtenir cette gamme de blanc, de noir et de gris. C’est tout un réseau de lignes, d’entrelacs, de structures en damier qui me servent à traduire sur la plaque de linoléum les subtiles variations de la lumière. De telle sorte que l’ouvrage en mosaïque se fond véritablement avec le dessin représenté, tous deux cherchant ensemble à trouver l’équilibre parfait entre ce tracé intérieur et la mécanique optique propre à la transcription gravée. »  Nicolas Poignon

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